La première fois, je l'ai vue
Elle avait choisi son endroit
Pour exercer sa belle vertu
A l'égard des gens de droit
J'allais laver mon linge
C'était la première fois
Je m'y prenais comme un singe
Elle m'accueillit avec force de voix
Voulant me corriger :
La laverie a ses lois
Je vois qui tu es
Tu ne dois pas faire comme cela
Il y a tant de boutons
Quel doit être mon choix
Mais je vois dans ses joues bonbon
Qu'elle ne s'arrêtera pas là
Je faisais, je crois, le nécessaire
Mais c'est à mon linge qu'elle devina
Que je fus vraiment célibataire
Dans le tambour qui se dévida
Elle prit la chose en main
Je ne refusai pas
Et en un tournemain
Mis la machine au pas
Elle m'indiqua l'heure du bain
Et me prit par le bras
Le linge a maintenant son destin
Il ne s'enfuira pas
Soudain, je me fis conduire
Je n'avais pas le choix
Elle me demanda de lui dire
Un grand oui à haute voix
C'était une remise dérobée
Elle voulait du bien de moi
Elle m'offrit un baiser
Je n'avais plus du tout froid
Dans un grand silence
Elle me dit : je suis à toi
Quelle grande délivrance
Tu peux revenir les prochaines fois
zoran.tempete